http://www.assemblee-nationale.fr/12/cra/2005-2006/224.asp |
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TEXTE
ADOPTÉ le 30 mai 2006 (en 1ère lecture par l’assemblée
nationale après une 1ère lecture par le Sénat)
SESSION ORDINAIRE DE
2005-2006
30 mai 2006
PROJET DE LOI
MODIFIÉ PAR L'ASSEMBLÉE
NATIONALE
EN PREMIÈRE LECTURE,
sur l'eau et
les milieux aquatiques.
L'Assemblée nationale a adopté le
projet de loi dont la teneur suit :
Voir les numéros :
Sénat : 240, 271 à 273 et T.A. 97
(2005-2006).
Assemblée nationale : 2276 (2e rect.), 3070
et 3068.
(extrait)
DISPOSITIONS RELATIVES À
LA PRÉSERVATION
DU DOMAINE PUBLIC FLUVIAL
[Division et intitulé
nouveaux]
Article 27 nonies
(nouveau)
Après l'article L. 1127-2 du
code général de la propriété des personnes publiques, il est inséré
un article L. 1127-3 ainsi rédigé :
« Art. L. 1127-3. - Les
dispositions du présent article s'appliquent à tout bateau, navire, ou
engin flottant d'une jauge ou d'une longueur supérieure à un seuil précisé
par décret abandonné sur le domaine public fluvial.
« L'abandon résulte d'une part du défaut
d'autorisation d'occupation du domaine public fluvial, et d'autre part de
l'absence prolongée d'équipage à bord ou de l'inexistence de mesures de
garde et de manœuvre.
« La déchéance des droits du propriétaire
sur le bateau, navire, ou engin flottant abandonné peut être prononcée
par décision de l'autorité administrative compétente, après mise en
demeure du propriétaire de faire cesser, dans un délai qui ne peut être
inférieur à un mois, l'état d'abandon dans lequel se trouve son bateau,
navire, ou engin flottant.
« En cas de déchéance de ces
droits, le bateau, navire, ou engin flottant abandonné peut être vendu
au profit du propriétaire du domaine public fluvial concerné à
l'expiration d'un délai de deux mois et sous réserve des droits des créanciers
privilégiés et hypothécaires.
« L'indemnité d'occupation du
domaine public ainsi que les créances afférentes aux frais engagés par
l'autorité compétente, notamment pour le déplacement ou l'enlèvement
du bateau, navire, ou engin flottant abandonné, sont imputées en priorité
sur le produit de la vente.
« Un décret en Conseil d'État détermine
les conditions d'application du présent article, notamment les modalités
de mise en demeure dans le cas où le propriétaire n'est pas connu. »
Article 27 decies
(nouveau)
I. - L'article L. 2124-8 du
code général de la propriété des personnes publiques est complété
par un alinéa ainsi rédigé :
« Les autorisations d'occupation du
domaine public fluvial par un bateau, un navire ou un engin flottant supérieures
à un mois ne peuvent être délivrées par le propriétaire de ce domaine
qu'après accord du maire de la commune sur le territoire de laquelle se
trouve ce domaine, ou dont le territoire lui est attenant. »
II. - Dans le premier alinéa de
l'article L. 2132-5 du même code, après le mot : « mentionnée
», le mot : « à » est remplacé par les mots : « au
premier alinéa de ».
Article 27 undecies
(nouveau)
Après l'article L. 2125-7 du code général
de la propriété des personnes publiques, il est inséré un article L. 2125-8
ainsi rédigé :
« Art. L. 2125-8. - Sans
préjudice de la répression au titre des contraventions de grande voirie,
le stationnement sans autorisation d'un bateau, navire, ou engin flottant
sur le domaine public fluvial donne lieu au paiement d'une indemnité
d'occupation égale à la redevance qui aurait été due dans le cas d'un
stationnement régulier, sans application d'éventuels abattements.
« Cette indemnité est majorée :
« - de 50 % pour une période
de stationnement inférieure à un mois ;
« - de 150 % pour une période
de stationnement comprise entre un et trois mois ;
« - de 400 % pour une période
de stationnement supérieure à trois mois. »
Article 27 duodecies
(nouveau)
L'article L. 2132-23 du code général
de la propriété des personnes publiques est complété par un alinéa
ainsi rédigé :
« Lorsqu'ils constatent une
contravention en matière de grande voirie, les agents mentionnés au
premier alinéa sont habilités à relever l'identité de l'auteur de la
contravention. Si l'intéressé refuse ou se trouve dans l'impossibilité
de justifier de son identité, ils en rendent compte à tout officier de
police judiciaire territorialement compétent, qui peut ordonner au
contrevenant de lui communiquer son identité. Lorsque l'officier de
police judiciaire procède à une vérification d'identité dans les
conditions prévues à l'article 78-3 du code de procédure pénale,
le délai prévu au troisième alinéa du même article court à compter
du relevé d'identité. »
Dans la mesure où ce texte n’est pas le
même que celui qui a été voté par le Sénat en 1ère
lecture, il y retourne en deuxième lecture
Texte
n° 370 (2005-2006) déposé au Sénat le 31 mai 2006 et renvoyé à
la commission des affaires économiques, semble-t-il.
Toutes
les informations sont sur les sites AN et Sénat
Si adoption
du texte dans les mêmes termes par les deux assemblées, la loi peut être
promulguée, après que le Conseil Constitutionnel ait été éventuellement
saisi
Saisine
éventuelle du Conseil constitutionnel par le Président de la République,
le Premier ministre, le Président de l'Assemblée nationale, le
Président du Sénat ou 60 députés ou 60 sénateurs
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après l'Art. 27 sexties
M. le Rapporteur – L’amendement 293 est de cohérence
et l’amendement 294 de précision.
Les amendements 293 et 294, acceptés par le
Gouvernement, successivement mis aux voix, sont adoptés.
M. le Président de la commission – L’amendement 1263
rectifié propose d’insérer une nouvelle division portant l’intitulé
suivant : « Dispositions relatives à la préservation du
domaine public fluvial », et les quatre suivants en précisent le
contenu. Je vous prie de m’excuser de n’avoir pas eu le temps de les déposer
avant ce matin tant la commission a été occupée.
Beaucoup de péniches s’installent et séjournent en permanence le
long des berges, en dehors des embarcadères. Les amendements donnent
autorité au maire pour autoriser ce stationnement ou pour l’empêcher
par tous moyens – lesquels doivent être importants, étant donné la
taille des péniches.
L’amendement 1258 rectifié permet de rechercher les propriétaires
de navires considérés comme abandonnés…
M. Jean Launay - Le Clemenceau ? (Rires)
M. le Président de la commission – …et de vendre ces
navires aux enchères.
L’amendement 1259 permet aux maires de réprimer les stationnements
de bateaux dont les propriétaires organisent leur anonymat, ce en faisant
intervenir un officier de police judiciaire qui exigera qu’ils se
fassent connaître. Il sera alors possible de leur faire payer les
redevances ou d’engager les démarches nécessaires pour les faire
partir.
L’amendement 1260 permet de majorer la redevance en cas
d’occupation illégale du domaine public. Il existe bien une
contravention de grande voirie, mais pour l’appliquer, il faut que le
gestionnaire du domaine fluvial saisisse le tribunal. Or ce gestionnaire
n’est pas toujours d’accord avec le maire. Il serait pourtant normal
que celui-ci accepte ou non de telles installations. Nous faisons des
efforts énormes pour aménager les rives pour les promeneurs, et ceux-ci
subissent, du fait des péniches, une pollution esthétique.
Enfin, l’amendement 1261 rectifié permet au maire d’autoriser ou
de refuser l’installation. On ne peut laisser cette décision au seul
propriétaire du domaine public concerné, alors qu’ensuite les
occupants utiliseront les services publics de la commune.
Actuellement, 50 % des bateaux accostés en région parisienne
sont en situation illégale et les maires n’ont aucun pouvoir pour
intervenir, alors qu’ils sont confrontés aux dépôts d’ordures sur
le bord du fleuve et autres nuisances ! Que le maire donne son
autorisation est la moindre des choses.
M. le Rapporteur – La commission n’a pas étudié
ces amendements mais j’émets un avis favorable à titre personnel,
d’autant que j’ai quelque peu participé à leur élaboration.
Mme la Ministre - Avis favorable aux amendements 1263,
1258, 1260 et 1259, mais défavorable à l’amendement 1261 rectifié,
sauf si M. Ollier accepte de s’en tenir à un avis simple du maire
de la commune d’accueil.
M. le Président de la commission – Non : nous
autres maires ne saurions accepter que d’autres décident pour nous. En
revanche, je veux bien apporter une deuxième rectification à cet
amendement, pour remplacer le mot « autorisation » par le mot
« accord », au demeurant plus adapté.
M. Jean Gaubert - J’ai du mal à comprendre la position
de Mme la ministre : alors que l’État fait pression sur les
maires pour qu’ils empêchent le stationnement illégal des caravanes,
il leur dénierait le droit de réglementer eux-mêmes un autre mode
d’installation… Je ne vois pas ce qu’une autorisation du maire a de
choquant.
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