
Fête de la gabarre
2001
Sur
les quais de Cosne, avant le départ pour Paris
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A
la regarder couler paisiblement au pied de nos cités, on oublierait
presque que la Loire, avant
de devenir ce patrimoine naturel mondial sauvage et sauvegardé,
formait, il y a encore à peine un siècle et demi, l’axe fluvial le
plus navigué de France.
Difficile d’envisager que des bateaux puissent circuler sur ce
fleuve parfois de sable… Impossible d’imaginer toute navigation
sur les flots rugissants du fleuve en colère…
Et pourtant… gabarres, gabarrots, chalands et futreaux constituaient
une flotte innombrable sur ce « chemin
qui marche ». Longues coques étroites à fond plat pour
glisser sans s’échouer sur les fonds sablonneux, larges voiles carrées
gonflées par les vents de Mar ou de Galerne, piautres, ces
gouvernails si particuliers, guindas facilitant l’endrémage au
passage des ponts, bâtons de quartiers pour éviter les nombreux
obstacles… sont autant d’éléments caractéristiques d’une
batellerie qui a su s’adapter aux conditions et qui a permis la
descente ou la remonte de quantité de marchandises sur des trains de
chalands interminables.
Qu’elle véhicule des matières premières, minerais, bois, pierre,
ardoise, sable, des produits manufacturés ou artisanaux, productions
des Forges Royales de la Chaussade, ces faïences de Nevers
si fragiles ou ces poteries de grès de Saint-Amand-en-Puisaye,
des denrées alimentaires comme nos vins régionaux ou des
marchandises coloniales, sucre, coton, épices, la Loire
a été le vecteur d’échanges commerciaux sans précédent.
Quel mérite donc pour ces mariniers qui savaient se jouer des
caprices du fleuve pour alimenter toute une population ! Ce
peuple de l’eau, discret mais travailleur, ces hommes du fleuve,
libres, volontiers bagarreurs et hâbleurs, composaient une cohorte de
confréries solidaires implantées dans toutes nos cités ligériennes.
Cette exposition « Voiles de Loire, des bateaux et des hommes » vous propose
une évocation, non pas d’une marine depuis longtemps disparue, mais
bien au contraire d’une tradition batelière retrouvée.
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Grâce
au soutien de l’Association des Gabarriers
du Haut Val de Loire qui a prêté des maquettes de leurs bateaux, grâce
à des portraits de ces « gueules
de Loire » nés sous le pastel de Suzanne GAUDRY,
embarquez, au fil de l’eau et au gré des courants et des vents dans la Belle
Cosnoise pour un voyage vers Paris
ou Orléans.
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EXPOSITION
26
février - 21 mars 2004
musee@mairie-cosnesurloire.fr
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