"Les inondations à Cosne en juin 1856 Estampe tirée de l'Illustration de 1856  D'après Félix THORIGNY"

Images de crues du 15 juillet au 10 octobre 2004

Lundi 4 octobre 2004  A 14h30 au Musée  

Les grandes crues du 19ème (1846, 1856 et 1866) et celle de 1907 principalement, phénomènes naturels spectaculaires, ont donné lieu à un large catalogue iconographique.

 

La première vision qui s’impose et qui a longtemps hanté les esprits de toute une population, est celle des images d’Epinal aux expressions exacerbées. Ces lithographies coloriées au pochoir ont largement été diffusées par la presse qui les reprenait indifféremment d’une inondation à l’autre, d’un fleuve à l’autre. Cette iconographie populaire est héritière des grandes œuvres d’inspiration dramatico-romantique réalisées en atelier et très à l’honneur dans les salons officiels.

Les gravures illustrant le fameux Rémi des Rauches de Maurice GENEVOIX, fixent sur le papier des scènes de sauvetage émouvantes ou offrent un spectacle de désolation laissé par la Loire en furie.

 

Un patrimoine ligérien très symbolique (les ponts, les châteaux ou les levées) en prise avec la puissance démultipliée du fleuve a été largement figuré par les peintres ou les photographes.

Aussi, le thème des crues permet d’appréhender la photographie dans son rapport au réel. Les vues des camps d’inondés saisis dans leur misère émouvante contrastent fortement avec les attitudes posées des cartes postales.

On prend toute la mesure des dégâts qu’ont pu causer la crue de 1907 à Nevers, grâce à l’extraordinaire panorama croqué depuis la tour de la cathédrale Saint-Cyr-Sainte-Julitte en direction du sud du département.

 

Parfois, une dimension politique sous-tend les images consacrées à l’aide et au soutien apportés aux inondés. Ainsi a été dépeint le voyage effectué par Napoléon III dans les contrées sinistrées en 1856, principalement dans la région d’Angers où les soulèvements contre l’Empereur étaient violents. Cette démarche sert la propagande d’un régime soucieux d’asseoir sa popularité. L’influence de l’iconographie religieuse est également manifeste.

 

L’exposition ne manquera pas de privilégier les aquarelles et dessins de l’artiste orléanais Charles PENSEE qui se distinguent tant par leur singularité que par leur quantité. La poésie toute romantique qui se dégage de ces “portraits” de ruines ne doit faire oublier qu’il dessinait souvent d’après nature et était attaché à l’exactitude des lieux.

 

Aujourd’hui, alors que les cartes topographiques aquarellées des siècles passés ont cédé le pas au numérique qui offre la possibilité de visualiser des cartes de risques potentiels, les créations d’artistes contemporains comme Serge CRAMPON font ressurgir les souvenirs.

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