Écaches
: Ensemble de deux petites bittes en bois fixé sur
le den'bord permettant d'attacher l'esclin d'amintot. Syn. poupée de
naviage.
Échelles : Agrès servant à accéder à
un quai - Échelle de cale - Échelle de bordée accrochée verticalement le long de la
bordée.
Échelles d'écluses : Succession
d'écluses rapprochées permettant le franchissement d'une déclivité importante.
Échelles de jauge :Planche métallique
graduée
ou graduation peinte sur la
bordaille permettant de connaître l'enfoncement d'un bateau et de déterminer le poids de
la cargaison à l'aide du certificat de jaugeage..
Échelle de tirant d'air : Graduations sous certains obstacles aériens notamment des ponts
permettant d'apprécier la hauteur libre.
Échelle de tirant d'eau : graduations permettant
d'observer les différences de niveau d'eau. Indique le mouillage
Écliage : Faire de l'eau. Un bateau en bois séchait hors
d'eau et la bordaille laissait s'infiltrer l'eau lors du chargement suivant.
(voir éclis)
Éclie : Expr. "la bordaille est éclie" signifiait que
les planches composant la bordaille laissaient un jour entre elles, le bois ayant séché
après une longue période d'attente, de chaleur et de sécheresse. Il fallait calfater à l'aide de calicots collés au
goudron ou de mèches de chanvre passées dans la graisse.
Écluse : Ouvrage sur la voie d'eau
permettant aux bateaux de franchir une dénivellation en maintenant le niveau d'eau en
amont.
Eclusée ou Bassinée : Contenu en bateau d'une écluse.
Écoirre : Perche tenant le bateau éloigné de la berge pour
éviter un échouage. Peut
être en bois ou fer, souvent
en forme de tube. S'utilise par paires pour tenir
le bateau parallèle à la berge. Une origine supposée
du mot : s'écorrer, qui dans le Nord, le Nord-Ouest, en Picardie,
signifie appuyer (Orthogr. incertaine) : paraît
plus juste mais on trouve : écoire, écouar,
équoirre, équarre inconvénient du langage essentiellement parlé).
"L'équoirre
(du mot équerre): selon le glossaire de "La Batellerie d'autrefois" sert
à maintenir le bateau au large. Elle ne se place qu'une fois le bateau
amarré avant et arrière, maintenue en place par un esclin (cordage en
chanvre d'1m au bout duquel un bibelot en bois le bloque dans l'anneau d'équoirre);
Dès
que vos deux équoirres sont placées, il faut ajouter deux
gardes-lancers, un à l'avant et un à l'arrière (cordage placé à l'avant
pour empêcher le bateau d'avancer et un à l'arrière pour l'empêcher de
reculer) Il y aura donc 4 cordages. Ce dispositif permet de maintenir
solidement l'avant et l'arrière du bateau contre l'équoirre, assurant le
bon amarrage et l'immobilité lors des passages d'autres bateaux."
Écope : Petite pelle creuse qui sert à
vider l'eau d'un fond du bachot ; anciennement en bois pour ne pas abîmer le goudron du
fond.
Écoutille : Ouverture au-dessus de la cale, ou
autre compartiment, fermée par des panneaux. Par extension nom des panneaux
anciennement en bois passé au bitume, puis en tôle nervurée aujourd'hui en
aluminium et motorisés.
Écubier : Tube d'acier permettant le passage de la chaîne d'ancre ; L'écubier de
pont est placé horizontalement sous le pont et donne accès au puit à chaîne.
Écuchon :
n. m.
Paroi avant du tabernacle
Écudion :
n. m.
Hiloire avant.
Écurie : L'écurie des chevaux était à bord,
pouvait se débarquer pour charger le bateau et avait la taille de la cabine du marinier.
Elle était placée à l'arrière du grand mât, était divisée en deux compartiment : le
premier pour les chevaux le deuxième pour le fourrage, le charretier couchait là.
Égoutio : Voir écope.
Égoutter : Pomper les eaux d'infiltration à l'aide d'une pompe à main
cours de voyage. Selon l'état du bateau cela pouvait être nécessaire plusieurs fois par
jour.
Eïe : Voir Aÿ.
Elingue :
Cordage que l'on passe autour d'un fardeau pour le
soulever.
Embâcle :
n. f.
Obstacle flottant gênant
ou avariant les bateaux; tels des troncs d'arbre, amoncellement de glaces
dans un canal.
Embarber :
Action de placer l'avant d'un bateau de telle sorte
qu'il évite l'avant d'un autre bateau venant en sens inverse ou
stationnant. 2 ) s'engager à petite vitesse dans une
écluse, sous un pont pour la nuit.
Embrague > Rode
n. f.
( vieux Rhône)
Bitte d'amarrage en bois.
Émerillon : Anneau ou crochet en acier rivé à un autre anneau ou manille
par un petit axe lui laissant la liberté de pivoter.
Engourdi : Le bateau en
boiasserelle solide pour embarquer à la brouette
Encoches : Découpes dans le den-bord pour recevoir les embouts de gode.
Encouturement : Solide pièce de bois servant à l'assemblage des bordées
et de la fonçure qui reçoit verticalement l'étambot. L'encouturement est semblable à
la pièce de l'avant appelée semelle.
Engourdi : Le bateau en bois était "engourdi" quand il était
à nouveau imbibé d'eau, gonflé et donc étanche. Contraire d'éclis. (voir ce
mot).
Ensachés : Charretiers
haleurs qui proposaient leurs services aux mariniers. On les appelait
ainsi parce qu'ils se protégeaient de la pluie par des sacs de pommes de
terre qu'ils enfilaient.
Ensellé adj.
: bateau ensellé : bateau mal chargé dont le fond
devient convexe.
Entrave : Création d'un empêchement à la circulation des
bateaux ; également obstacle à la navigation.
Envergons ou overgons : Pièces servant à
maintenir l'écartement de la cale dans sa partie haute. Du temps des bateaux en bois
leurs emplacements définissaient le partage fictif de l'houle en "greniers".
Ils supportaient aussi par le milieu une jambe de force verticale sur laquelle reposait le
"sommier" pièce longitudinale dans l'axe médian du bateau qui recevait les
godes et les écoutilles.
Équoire pour tenir à distance.
Épailler : Repousser un bateau de la digue pour
éviter qu'il ne soit pas à sec lorsque l'eau d'un bief ou d'une rivière doit baisser.
Épaler : Jauger une citerne, une cuve à vin, du
ressort des Poids et Mesures
Épauler : Toucher, épauler un obstacle par
l'épaulure
Épaulure : Partie arrondie de la coque aussi bien
à l'arrière qu'à l'avant.
Épi : Ouvrage disposé transversalement
dans le lit d'une rivière afin de dévier son courant et protéger les berges.
peut être une digue, une jetée ou un brise-lame.
Épisser : Entrelacer deux bouts de corde ou câble
pour faire une épissure.
Épissoire : n.
m. Outil d'acier ou de bois pointu à une
extrémité servant à écarter les torons d'un câble ou d'une corde en vue de faire des
épissures.
Épissure : Jonction de deux cordes ou câbles par
entrelacement des torons.
Épouser l'ancre : Attacher
l'ancre à la chaîne.
Équoire : Pièce permettant de tenir le
bateau à distance de la berge. Orthogr. incertaine voir écoirre, écoire,
équarre.
Équarrer : Action de poser des
équarres.
Erre :Vitesse acquise par un bateau. Courir sur son erre, le bateau continue sa
trajectoire moteur coupé.
Escale : Port intermédiaire de chargement ou de
déchargement de marchandises.
Esclin :
n. m.
Petit
cordage utilisé pour différents usages tels que l'attache d'un bachot, d'une tinette,
d'une perche, de l'amintot pour replier le gouvernail qui dépassait dans l'écluse ou
pour le boutage et l'écoirrage en attachant la perche à l'anneau d'écoirre.
Esnutt : Partie basse de la quille
(étambot) à la jointure de la couture et du fond.
Esse :
n. m.
Agrès en fer permettant de resserrer un cordage quand celui-ci est passé
autour d'un arbre en gise d'amarrage. Syn. Crochet d'amarre.
Espar : n. m.
Perche ou tourelle, placée dans le lit de la rivière et servant
de balise rudimentaire.
Estacade : Jetée en charpente servant à prolonger un bajoyer pour guider les bateaux à l'entrée
d'une écluse ou leur permettre de s'amarrer.
Estin :
n. m.
Partie sous la couture reliant le fond à la planche inférieure de la
bordaille, à hauteur du tin d'étrave.
Estaries : délai de planche au chargement
ou au déchargement.
Établissement flottant : Installation flottante qui n'est pas normalement destinée a être déplacée
(bains, docks, embarcadère).
Étai : n. m.
câble maintenant le mât par l'avant. Les
câbles le maintenant latéralement sont appelés haubans. Syn. avant-tac.
Étalage : Manuvre consistant à arrêter
peu à peu le bateau à l'aide d'un cordage amarré.
Étaler : Manuvre pour stopper peu à
peu le bateau, soit à l'aide d'un câble ou corde mis dans
un pieu, soit à l'aide du moteur.
Étalinguer : Relier une chaîne à la manille d'une ancre.
Étalingure : Pièce servant à fixer
l'extrémité de la chaîne d'ancre dans son puits. Étalingure de cale et étalingure
mobile ; Pièce indispensable pour toute ouverture rapide. Anciennement utilisée pour
désolidariser la courbe des chevaux de la corde de halage du bateau.
Étambot :
n. m.
Ensemble métallique fixé à l'arrière
de la coque supportant le gouvernail.
Étiage : Niveau des plus basses eaux d'un
cours d'eau
Étoupe : Matériau de calfatage indispensable
sur les bateaux en bois.
Être pris de la crue : Ne plus pouvoir naviguer à
cause de la hauteur ou la vitesse de l'eau.
Être pris des
glaces : Avoir son bateau immobilisé par le gel de
la voie navigable
Étricot : Planches de bois formant le haut de la
bordaille. Beaucoup de soins étaient apportés à la fabrication de ces pièces qui
garantissaient un assemblage parfait et une apparence particulièrement lisse. Orthogr. incertaine étricôt
Éveule : L'éveule avant ou l'éveule arrière ; les éveules désignent la plage
ou pont avant et arrière d'un bateau. Syn. veule.
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épissoire

émerillon

étalingure
 
esse

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